Le territoire
Au cœur de l’ancienne Pieve di Caccia, Moltifao est une commune qui s’étend sur 55,2 km2. Elle compte plus de 750 habitants. Elle se compose de plusieurs hameaux : Moltifao (village), Merozzini, Piazzetta, l’Aghja, Borgo, Albarello, Ponte, Cabanella, Capannace et Campredi. Son territoire est traversé par les rivières de l’Asco, de Tartagine et du ruisseau d’Ailano. Depuis le dernier découpage intercommunal, Moltifao fait partie de la Communauté de communes Pasquale Paoli dont le siège est à Francardu. La fête du village a lieu le 8 septembre et la Saint Césaire au hameau de Piazzetta le 26 août.
La création du premier hameau remonte au XVe siècle. Il fut fondé par des habitants venus de Sepula, l’ancien village abandonné, construit sur les flancs du sommet d’A Cima Di Modicu.
Son église, Santa Maria, était occupée par le prêtre Domenico Giorgetti de Venacu. Deux hameaux étaient placés sous sa protection : Sepula et Cheta. Les habitants produisaient du lin, de l’orge et du blé, cultivaient la vigne et élevaient des bêtes. Actuellement, il ne reste que des ruines de cet habitat construit à flanc de colline.
SOn peut remarquer que les maisons étaient construites en schiste, avec des murs épais et de petites ouvertures. Sepula aurait été abandonné au début du XVIIIe siècle. L’exode vers Moltifao aurait commencé à partir de 1702 pour se finir en 1707.
L’église de l’Annunziata a été construite au fil des Siècles. La partie la plus ancienne (appelée Casazza) orientée d’Ouest en Est, date vraisemblablement du début du XVIe siècle. De même que les décors baroques et les fresques à l’intérieur, où l’on trouve un triptyque en bois d’un primitif italien du XVe siècle, provenant de la collection du Cardinal Fesch. Une autre œuvre d’art est conservée dans cette église : une statue de la Vierge Marie, datant du XVIIe siècle, sculptée en marbre blanc. Une inscription y est visible : « Vincente Arrigo, bandito salvato della pesta, 1664 ». Selon la tradition orale, un habitant du village exilé en Italie, aurait commandé cette statue pour remercier le ciel de l’avoir épargné lors d’une épidémie de peste et en aurait fait don à l’église de son village.
L’église recouvre d’œuvres d’art comme le meuble de sacristie, retable en bois ciré peint de 1766, La Cène, une toile peinte du XVIIIe siècle, La Vierge à l’Enfant, toile peinte avec cadre en bois doré fin du XVIIIe siècle, le Tableau Saint Antoine aux pieds de la Vierge du XVIIIe siècle, le Tableau La Vierge au rosaire avec saint Dominique et sainte Catherine de Sienne du XVIIe siècle, la Statue du Christ en croix en bois peint du XVIIe siècle, la Statue Vierge à l’Enfant en marbre de 1647. Elle est surnommée a Madona di u banditu…
On honore la sainte Vierge le 8 septembre par une procession regroupant les habitants du village.
Plusieurs fois dans l’année, des manifestations ou encore des expositions sont organisées par une association locale, donnant la possibilité à tous de découvrir ou redécouvrir le patrimoine de cette terre. D’autres associations, notamment sportives ou de loisirs se sont développées afin de faire partager aux habitants, de tous âges, de nombreuses activités.